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![]() Derrière la montagne le Baïkal |
![]() Imré sur le lac gelé. |
![]() Passage de la Bargouzine. |
Puis le retour en ville, les visas sont prêts ; maintenant il faut dire au revoir. Mardi soir chez Anatoli (dommage, il n’a pas pu se libérer d’un rendez-vous important sur Moscou), beaucoup d’amis sont là et le petit gradin est à peu près plein. Au premier rang, Alex et Svetla, chacun une rose à la main, prêts à nous l’offrir tout à l’heure après le spectacle, et toute leur famille, bien habillée, sérieuse ; il y a aussi les sculpteurs, leurs proches, les étudiants et profs de français ; les membres de l’association de Vika et les étudiants de théâtre. Des discours, des remerciements, des cadeaux, un tableau, un poème, une chanson, les photos, les petites larmes d’émotion : c’est une vraie soirée d’adieu mais ça n’empêchera pas plusieurs amis de vouloir nous revoir à tout prix le vrai jour du départ c’est-à-dire samedi 19 avril. Ce jour-là , l’appartement est vide, le camion nous attend en bas des cinq étages, les propriétaires, un balai et un pinceau à la main, écoutent tout heureux notre dernier morceau de musique, et nous filons retrouver nos fidèles devant le théâtre ; c’est la fin de l’après-midi, il fait encore bien froid et Alex tremble sous son anorak ; lui et les autres nous ont attendus longtemps, photo, embrassades, et maintenant ça y est on démarre… |
![]() Ganpourel le professionnel de notre yourte |
![]() C'est curieux y'a pas de vague |
![]() Chercheur d'or |
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![]() Danse Bouriate |
Oulan-Bator, dans quelques années la ville sera méconnaissable, car de nombreux buildings s’étendent vers les quatre points cardinaux et étirent l’ancien plan des avenues soviétiques vers de nouveaux horizons, pas forcément plus réussis dans leur architecture. Dans les grandes artères, les cireurs de chaussures, les vendeurs de cigarettes à l’unité, ceux qui proposent un coup de fil, leur téléphone à antenne à la main, ceux qui attendent le client, un pèse-personne posé par terre devant eux, les bouquinistes, tous ceux-là font face aux symptômes de la grande ville en expansion : bouchons, 4/4, sirènes d’alarmes, conducteurs pressés et agressifs, pollution (nombreux sont ceux qui portent un « masque de chirurgien » en coton blanc, ce qui donne des allures de couloir d’hôpital aux trottoirs parfois)…Quitte à se promener dans l’agitation, autant fréquenter le grand marché « Narantuul » de la ville, sorte d’immense caverne d’Ali-Baba de la capitale. Au bout de ces quelques semaines, nos explorations ne nous ont pas menés encore très loin : école le matin pour les enfants, et différentes démarches nous obligeant à aller régulièrement à Oulan-Bator. Nous avons cependant rencontré une famille de Français qui voyage depuis un an, et découvert grâce à eux le parc naturel de Terelj, passé des moments sympathiques ensemble. Les projets de spectacle s’annoncent enfin, par l’intermédiaire de nos amis, dans des villages assez proches d’ici, mais aussi dans le parc national du lac Khövsgöl, au nord du pays, grâce une autre personne, Tuya, rencontrée à Oulan-Bato et originaire de cette région ; l’occasion, espérons, de côtoyer d’un peu plus près les habitants, d’échanger quelques moments ensemble. |
![]() Notre campement chez Côme et Gerel |
![]() Les enfants de Ganpourel et de Baïrma. |
![]() Dans la vaste plaine. |
Oulan-Bator le 15 juin En cette fin de mois de mai, les rafales de vent et de pluie continuent rageusement de tourmenter le toit de la yourte mais pour nous l’occasion se présente enfin d’aller jouer dans deux villages accompagnés de Côme et Gerel ainsi que leurs deux enfants, Tinghis et Tamkha. |
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![]() C'est quand qu'on bivouac |
![]() Déshabillage |
![]() Ecrémage du lait |
![]() Jour de tempete |
Province de Khövsgöl, 2 au 13 juin Nous avons quitté les horizons d’Oulan-Bator pour aller voir vers le nord-ouest du pays. C’est par Tuya, directrice d’une agence de voyages, que le projet s’est mis en place. Enki est notre guide ; ce lundi matin, il a troqué son costume de bureau contre la casquette , le tee-shirt et le jean. Nous allons avec lui au garage de l’agence ; on charge sa tente, ses affaires et plusieurs dizaines de kilos de riz et de biscuits pour tous ceux qui nous accueilleront. De notre côté nous avons allégé au maximum le camion car les chemins promettent d’être difficiles. Le soir à Erdenet nous dormons chez une vieille dame amie de Enki ;sur le terrain, ses enfants ont presque démonté sa yourte, tandis que sa cabane en bois, dans un coin du terrain, sert de résidence d’été .La yourte dormira au sec sous le toit de la cabane pour éviter de pourrir sous les averses d’été. En chemin nous verrons ainsi bon nombre de ces déménagements, qui ont lieu deux fois par an, chaque famille se déplaçant en général de quelques dizaines de kilomètres : la camionnette (ou parfois, pour des petits chargements, la charrette) disparaissant sous l’amas des murs en feutre, du poêle , de la moto, du « tonoo » couronnant le tout avec un petit chevreau ou agneau juché au sommet de l’équipage, fragile et comique vigie ballotant au gré des cahots de la route, tandis qu’à terre, le troupeau et les membres de la famille, à pied ou à cheval, progressent au rythme de quelques kilomètres par jour ; quelques-uns décident d’aller sur Oulan-Bator, très loin d’ici, à plus de deux mois de marche… |
![]() Campement un jour de tempête |
![]() Liouba au tambour |
![]() Notre public dans les steppes |
![]() La traversée d'un gué |
![]() Spectacle dans les steppes |
C’est à partir d’Erdenbulgan que pendant plusieurs jours nous ferons notre « tournée », longeant la rivière Uur Gol, bivouaquant non loin des familles qui vivent dans cette vallée. Voilà, tous ces cavaliers et cavalières, tous ces enfants et ces adultes qui emmènent leurs vies à travers la steppe et la montagne, avec ces vieilles charrettes à deux roues, Léopold Kazamaroffs les avait un jour trouvés, avait fait grincer ses roues dans ces chemins ; avait pu admirer ces fiers dresseurs, lui, l’indomptable chercheur de soleil, avant de rentrer chez lui… Alors de si loin , après tous ces pays, ces villages traversés, ces musiques et ces histoires entendues, ces repas partagés, ces amis surgis d’un peu partout , nous avons lentement rebroussé chemin, rembobinant dans nos mémoires , au long des routes, le scénario de ces rêves auxquels nous tenions, déformés par la réalité comme à travers les miroirs des foires, et annonciateurs d’autres envies, d’autres voyages peut-être ! |
![]() Ouvriers du barage électrique local |
![]() Tania au Morin khour |
![]() Transhumance |
![]() Visé |
![]() Tiré |
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