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Johann notre invité du mois . |
Juste avant le départ. |
Imré et le endeur de graines . |
Une Baby-siter d'Angèle. |
Flavia, marché des Tziganes. |
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5 juin |
Quelques mots de plus sur Busteni qui veut dire « troncs d’arbre » : c’était la ville d’où autrefois on charriait les troncs d’arbre de la montagne vers les scieries de la vallée ; nous sommes passés devant une ancienne usine à papier témoin de cette activité autour du bois. Bien qu’étant devenue une sorte de station touristique pour les bucarestois, les habitants de Busteni nous ont bien accueillis et pour l’équipe qui a organisé notre séjour et qui était réceptive à notre projet cela valait le coup de rester. On repart avec des litres de cola , du café et des euros (dons de la mairie) pour continuer la route… |
Dans le parc central de Busten . |
7h00 du mat dans le brouillard. |
La curiosité n'a pas d'âge. |
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5 juin |
Quelques mots de plus sur Busteni qui veut dire « troncs d’arbre » : c’était la ville d’où autrefois on charriait les troncs d’arbre de la montagne vers les scieries de la vallée ; nous sommes passés devant une ancienne usine à papier témoin de cette activité autour du bois. Bien qu’étant devenue une sorte de station touristique pour les bucarestois, les habitants de Busteni nous ont bien accueillis et pour l’équipe qui a organisé notre séjour et qui était réceptive à notre projet cela valait le coup de rester. On repart avec des litres de cola , du café et des euros (dons de la mairie) pour continuer la route… Puisque les visas se font attendre nous avons décidé d’aller du côté de Gymes, un peu plus au nord, vers Miercuria ciuc, réputé pour sa musique. Auparavant j’ai laissé une dent chez un dentiste d’Odorhei, car elle m’avait coûté quelques insomnies. C’est l’épisode de la « couronne socialiste », ainsi nomme-t-il ma couronne lorsqu’il la retire et qu’il l’observe telle une pièce de musée … Eh bien non ce n’était pas une couronne socialiste à moins que mon dentiste français fût un agent secret à l’époque ? Nous nous sommes d’abord installés rapidement dans un premier endroit assez fermé : une cour de la mairie du premier village où la yourte ne peut être installée faute d’espace. Nous ne sommes restés que du vendredi au dimanche, le temps de trouver un autre endroit ; et le temps de faire une animation le samedi après-midi à la « journée des enfants » dans la principale école primaire de la vallée. Après avoir tenu bon devant trois heures de défilés de danses et contres traditionnels ponctués de bondieuseries (…gardons l’école publique laïque en France !), nous voilà enfin à faire notre cirque devant ce jeune public endimanché, enrubanné, chapeauté, et bien ébahi à la fois ! Ensuite, distribution générale de goulash ; une file d’enfants s’étend alors sur le terrain de foot et les derniers servis auront attendu environ une heure ; le goulasch ça se mérite. Nous avons rencontré les quatre jeunes et excellents musiciens qui animaient la fête(14 ans environ ; trois violons et un gardon) ; à notre proposition de jouer ensemble pour le spectacle ils répondent affirmatif avec enthousiasme. Ce sera une belle rencontre ; ils apprennent la musique auprès d’un musicien tzigane du village mais « en ce moment, on ne sait pas où il est » ; alors nous ne le verrons pas non plus. Notre deuxième installation dans la vallée nous convient davantage : contact avec le maire plus facile, emplacement ouvert, entre le bloc d’immeubles et la maison de la culture, au bord de la route mais ce n’est pas désagréable : au moins on a des contacts faciles avec tout le quartier. Et ça défile, on devient le rv des gosses après l’école, et pour la publicité du spectacle auprès des parents on peut compter sur eux, ainsi que pour la nourriture (pas de souci de ce côté-là , c’est même l’abondance). A côté des immeubles, chacun s’est construit une petite cabane pour élever ses poules et ses cochons et faire pousser quelques légumes ; le soir on a du lait dans la ferme d’à côté et le tour est joué. Quant aux deux ateliers que nous avons animés ils ont eu du succès ; et pour moi ce fut un plaisir de lancer les premières notes des thèmes de chansons que tous reprenaient sans hésitation ; merci Bartok ! En face de nous un terrain vague puis la gare ; environ 4 trains aller, 4 retour par jour, deux chefs de gare pour ce trafic intense ; on descend du train pour rejoindre son village en charrette ; on monte avec toutes ses bêtes (cochons y compris) pour aller au marché ou …plus loin ,allez savoir. |
Lari surveille son troupeau. |
Dans la crémerie. |
Le campement de la casa . |
Départ difficile, en attente du tracteur rouge. |
Timisoara à l'entré du marché aux fleurs. |
Lukas notre musiciens des rues. |
Lari notre reveil matin. |
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14 mai |
A Timisoara, une génération d’enfants et d’adultes post-89 ( je veux dire la révolution de décembre), échoués dans la rue, surnagent d’un jour à l’autre, subissant les violences et la misère absolue ; les visages et les corps sont marqués, et se traînent d’un quartier à l’autre de la ville : la gare , le complexe étudiant, les nombreux parcs de la ville, et les canalisations le soir pour dormir (certains enfants ont un toit pour dormir mais doivent mendier dans la journée et ramener au moins 5 euros le soir à leur famille). Voyager avec nos enfants est un plaisir. Tout est l’occasion de découvrir, la langue, la cuisine, la vie dans les villages, l’histoire ou les noms des villes. Dans le spectacle ils ont choisi leurs prénoms et leur objet à dresser ; ce sont des membres de la famille Kaza à part entière ! Ils aiment apprendre à compter dans différentes langues, et échangent quelques mots ensemble ; ils aiment aussi découvrir que quelques personnes qui nous accueillent connaissent le français. Quant à Angèle, aucun problème pour séduire une foule de personnes autour d’elle ; elle passe d’une paire de bras à l’autre et regarde tranquillement le spectacle, souvent avec une petite douceur à grignoter offerte par un(e) voisin(e) attendri(e)... On a mis deux jours à atteindre notre destination suivante : moyenne 30 km/h, car la route de Brasov est en travaux : feux tous les 1500m , avec bien sûr une forte chaleur à l’extérieur comme à l’intérieur puisque notre véhicule préféré surchauffe un peu avec tout le poids. Le premier soir nous avons dormi dans une campagne magnifique loin de la route principale ; les enfants ont joué à la chasse aux grillons et Yohan, un ami jongleur qui nous a rejoint juste avant de quitter Timisoara, se régale de ses premières soirées roumaines. Ca faisait donc deux jours pour environ 400 km ; cela nous a permis aussi de prendre régulièrement des auto-stoppeurs :des paysannes allant au marché, des villageois partis visiter leur famille. On teste quelques mots du guide de conversation franco-roumaine mais pour ma part ce n’est pas encore ça… Départ prévu lundi 21 mai dans la journée. |
Début mai POZDRAV IZ KANJIZE |
Eh oui…Ici à Kanizsa, le problème de la langue et de la nationalité s’affiche au coin de chaque rue: des anciennes plaques en cyrillique barrées d’un gros trait rouge aux nouvelles réécrites en cyrillique et alphabet latin pour que tout le monde s’y retrouve et nous y perdons notre latin à notre tour. Alors voilà : nous sommes à Kanizsa, province de Voïvodine, république indépendante de Serbie, mais région à forte minorité hongroise (85% de la population ) d’où le nom de « Magyarkanizsa » (Kanizsa ville hongroise) reconnu déjà depuis longtemps ; même si les deux communautés serbe et hongroise se côtoient et se respectent, on sent bien ces réticences à apprendre la langue et à reconnaître la culture d’autrui (cicatrices des guerres successives subies durant une bonne partie du siècle dernier ?). Malgré tout les habitants sont à notre égard très chaleureux et accueillants. Prochaine étape : Timisoara, Roumanie avec la « Casa dei clowni », lieu d’accueil de jour pour les enfants des rues de Timisoara. |
La yourte au Centre Culturel | Entrée du cirque Fantasia |
Début Avril Champclauson |
Chasse aux œufs ce dimanche de Pâques, marché aux puces le lundi et spectacle l’après-midi : pour les enfants la récolte durant ces deux jours aura été excellente. Ils se sont gavés de chocolats puis après le spectacle(notre premier spectacle en famille !) ils se sont fait offrir des jouets et des livres par les villageois ravis ; Imré possède notamment un don pour ça, ainsi qu’Angèle qui sait jouer de son charme du haut de ses treize mois.
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11 Avril en route vers la Yougoslavie |
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www.kanjiza.co.yu |
Silène Départ au trapèze volant |
Imré au coréen. |
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21 Mars 2007 Champclauson |
Champclauson : c’est le nom de ce lieu-dit où nous avons donc établi nos quartiers en attendant nos passeports. |
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14 Mars 2007 |
Nous sommes le 14 mars et encore en France,malgré tout déjà fait quelques heures de route tous les six dans le camion qui tire vaillamment sa remorque chargée à bloc, non, nous ne pensons plus maintenant avoir oublié trop de choses et déjà le retour au bateau n’est plus possible ; il a fallu quand même juste après le carnaval le 5 mars dernier aller chercher in extremis … mon trombone, qui attendait patiemment qu’on repasse le chercher, caché sous un des sièges du bateau, pardon à lui c’est promis on ne l’oubliera plus. | ||||||||||||||||
5 Mars 2007
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La première étape c’est… Paris porte de Passy, sur le terrain où les Arts Sauts ont posé leur « bulle » jusque fin mars ; nous retrouvons des amis, leur énergie ainsi que leur accueil resteront de bons présages pour nous pour la suite de notre aventure, et pour soigner notre côté « Mme Irma », la lune nous a donné rendez-vous aussi le premier soir aux Arts Sauts pour son éclipse…Cinq jours passés là-bas vont nous permettre de terminer différentes démarches notamment les dossiers de demande de passeports, le carnet ATA (liste précise de tout notre matériel recopiée en …neuf exemplaires, à la main, pendant toute une soirée en chantonnant la chanson de Boris Vian pour ne pas s’endormir) pour le passage aux frontières de Serbie et de Russie ; nous commençons aussi l’école par correspondance pour les enfants, qui sont ravis de se retrouver dans le petit bâtiment qui sert d’école aux enfants de la compagnie. Juste à côté de nous , le cirque Gruss, avec ses véhicules bleus énormes les roues enfoncées dans la boue, ses superbes chevaux venus du monde entier, son éléphant célibataire qui se balance dans le froid et l’ennui de ce mois de mars parisien, l’âne qui comprend bien tout ça et qui brait à toute heure du jour et de la nuit. |
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On est partis le vendredi 9 mars au matin pour mettre deux jours tranquillement, une halte pour la nuit faite en Bourgogne dans un village des Côtes de Beaune , découvrant au matin que nous avons dormi au milieu des meilleurs vignobles du monde ( « in vino veritas », gloire au Chassagne-Montrachet !) et que l’endroit où nous nous trouvions s’appelait « route du bout du monde »...passant par la Drôme voir le Palais Idéal de l’énigmatique et illuminé facteur Cheval pour arriver ici dans le Gard, à Champclauson installer la yourte chez nos amis, dans une ancienne mine désaffectée ; l’endroit accueille à nouveau des voltigeurs en ce moment, mais plusieurs personnes passent dans la journée : ainsi ce voisin de chantier électricien, qui vient regarder sous la yourte et vérifie immédiatement s’il n’y a aucun dessin de tortue sur les motifs peints… originaire de la fameuse tribu de Gengis-Khan, né sous une yourte, il parle avec passion de son pays natal ; il nous apprend que les Mongols se partagent en douze tribus, dont la sienne, encore très respectée aujourd’hui, et qui porte comme symbole la tortue, que nul autre tribu ou personne ne doit utiliser, de crainte de se faire zigouiller en un rien de temps. Ouf, pas de tortue chez nous, même pas dans les jouets des enfants, Gégé possède un petit bibelot en forme de tortue, offert par nous…Oui mais bon elle ne possède que quatre pattes, c’est pas celle à six pattes stylisée sur les yourtes mongoles ! Alors on décide de ne pas s’en débarasser, on verra plus tard… |
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