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Ramassage du lait
 
Puits en Bukovine

Station de bus
 
Un ouvrier dans sa roulotte
   

Téplö 9 juillet 2007


Ukraine, premières impressions : des arrêts de bus recouverts de mosaïque ; comme certaines maisons, décorées de carreaux de faïence ; des routes parfois excellentes , parfois défoncées ; une campagne vaste ; première nuit passée chez Volva et Natacha ; nous avions pris Volva en stop alors qu’il rentrait chez lui et la suite s’est faite toute seule. Dîner, discussion autour de l’atlas avec Tania (tiens ! mon prénom de spectacle…),la voisine et amie d’enfance de Natacha et on s’accroche pour se souvenir de nos cours de russe… La soirée est très sympathique et nous repartons avec un nouveau contact dans le pays , des kilos de confiture de cerises et autres délices.
Depuis une semaine, nous avons appris que les demandes de visas d’un an avaient été refusées et que par ailleurs les agences privées n’en délivraient plus…Mais aujourd’hui, un message de Sacha nous dit qu’une nouvelle demande (de trois mois) émanant du théâtre d’Oulan-Oudé va aboutir dans un mois environ ; en attendant allons voir du côté de Lviv car nous avons une adresse par un ami du cours de russe à Athis-Mons . Le village s’appelle Téplö et se situe tout près de la frontière polonaise ; arrivés samedi dernier , nous avons déjà terminé notre installation et joué hier (cinéma) dans la salle de la culture (le « club » comme on dit ici) devant 50 personnes environ ; deux jours et plein de copains , petits ou grands , très compréhensifs devant notre russe de débutants , à la fois  curieux, un brin sans-gêne (on s’installe à table, on rentre regarder dans la yourte, on vient nous voir à toute heure du jour et de la nuit ) et très serviables (aller  chercher de l’eau au puits , apporter des légumes du jardin ,et de la nourriture en général). Quelques-uns nous ont chanté des chansons , pourvu qu’ils reviennent c’est vraiment beau et  on n’avait jamais entendu encore cette musique.

         

Zoli né dans le cirque


Zoli en habit de cirque
 
Tu crois qu'il va bientôt pleuvoir.
   
Vassilika
 
Tamas patron du cirque Victoria

Le Père Miel


Après Sulitsa nous errons quelques jours autour de Campulung, passant devant quelques monastères (c’est la région), allant aux nouvelles en ville, dormant dans la montagne, à quelques km de la frontière ; c’est là que nous lirons notre premier panneau en cyrillique, Bania. Des roulottes d’apiculteurs (nombreuses en Roumanie) , cette fois-ci nous attirent par leur taille assez petite et les couleurs très vives dont elles sont peintes ; Mihaï,généreux quinquagénaire barbu, nous accueille dans son mini-palais de miel ,  offre quelques pots et de la propolis aux enfants devant lesquels il reste tout attendri. Travaillant à Campulung comme électricien , il passe tout le reste de son temps avec les abeilles, ayant aménagé son lit à l’intérieur de la roulotte.
En traversant la ville de Radauti (nous voulons nous rapprocher de l’Ukraine) nous apercevons le dôme d’un chapiteau et obéissant à un vieux rêve de rencontrer un cirque sur la route, nous allons au-devant d’eux. Ils nous avaient déjà aperçus dans la rue et on fait très vite connaissance ;Thomas, le directeur, nous invite à déjeuner et écoute avec intérêt notre projet de voyage. Il parle avec passion de cirque (c’est de famille !), de son spectacle, il nous donne dans l’heure qui suit un emplacement à côté des caravanes, une prise d’électricité, et nous invite à manger tous les jours avec toute l’équipe dans la petite pension d’en face.
Le cirque Victoria (exGärtner), avec notre camion maintenant, occupe une bonne partie de la place de la gare routière de Radauti. Outre le décor du chapiteau c’est un endroit particulier à lui tout seul : de minuscules boutiques sur le trottoir en face, les bureaux d’information et de billetterie de la gare à droite, les pancartes des destinations vers tout le pays, l’Italie ou l’Ukraine. Dès 5 heures du matin les premiers cars (véhicules dernier cri ou splendides vieilleries aux lourds rideaux ,fleurs artificielles et dentelles autour du pare-brise)empestent le parking  ; à 6 heures c’est le bistrot qui allume sa radio (jusqu’à la fermeture à 20h), et le cirque lance sa sono à fond pour la répétition à partir de 12 h environ... nous avons proposé dès le premier jour à Thomas de s’intégrer au spectacle ,il est d’accord ; Gérard fait donc la poursuite le samedi ; et aussi le dimanche avant et après son numéro de « devil stick » coincé entre la magie le match de bouledogues ! De mon côté je joue quelques préludes de Bach pour l’entrée du public, j’accompagne le numéro de Gérard et le slow de la fin avec le clown !

Au cirque Victoria chacun parle entre trois et quatre langues ; le quotidien voyage donc déjà d’un pays à l’autre et c’est l’occasion de reprendre l’allemand, l’anglais et le hongrois pour nous. Sandor, Zoli, Vassilica, Toni, « Prinz », Florian et les duos d’artistes ; Thomas et sa femme ; les techniciens et ceux qui s’occupent des lamas, chameaux, yacks, crocodile et serpents ; les dresseurs de bouledogues, également propriétaires d’un boa, autant de portraits, drôles, plus discrets ou carrément décalés.   
Thomas nous propose de les suivre pour leur prochaine étape, Suceava, mais nous préférons passer la frontière ukrainienne ! Auparavant le camion a subi une réparation de carrosserie que Gérard a abîmée, il s’en veut encore, mais ici on répare absolument tout et le camion retrouve une partie de sa splendeur au bout de deux jours de travail. Nous sommes donc partis en même temps que le cirque le 3 juillet dernier pour prendre la direction de Siret, poste-frontière. Finalement le passage n’a pris que deux heures, nous nous attendions à pire : juste une bouderie du douanier en chef à propos d’une autorisation pour Gérard de conduire le véhicule des frères Kazamaroffs. Nous n’oublierons pas de préparer ce genre de paperasse pour la Russie.

       

Chez Marcel
 
Dans sa roulotte
 
Enseigne de bar.
 

Les sonneurs de Sulitsa

A Sulitsa, comme dans d’autres villages en Roumanie, la notion de temps est …différente : on attend bien une demi-heure avant que les ateliers rassemblent du monde et pour le spectacle ce sera pareil (à Gymes aussi, personne 15 minutes avant ) ; finalement bien souvent les habitants sont très heureux de se faire des amis (nous aussi) et les activités artistiques passent après.
Cependant le samedi à 18 h et 19h très précises le clocher encarillonne tout le village, d’une façon très particulière ; nous sommes montés voir les quatre très jeunes sonneurs (de 6 à 10 ans environ), perchés sur quelques poutres , deux d’entre eux plus petits que leurs cloches. Le concert commence par un appel martelé avec deux maillets par le plus grand sur une planche placée devant l’ouverture du clocher . Un coup sec termine ce prélude et au signal du maestro, une pluie de sons et de poussière dégringole d’en haut et ça crépite dans nos oreilles, on se sent tout vibrant  au milieu de cet orage joyeux, un peu comme au fond d’une énorme boîte à musique ,sous ces 4 gamins s’agitant chacun à son poste, étourdis comme nous par le vacarme mais continuant d’exécuter leur chorégraphie mi-mécanique mi-humaine, pantins de sons, petits balanciers tintinnabulants…
 Côté connaissances, je me souviendrai des enfants et adolescentes (Bianca, Mikaëla, Elisa, Diana et d’autres ) qui prennent un grand plaisir à découvrir les instruments de musique et me remercient de tout cœur le jour du départ ! Auparavant nous passons encore quelques heures chez Michaëla (la voisine  « au puits ») et sa famille ainsi que chez Corinne et Viorel, professeurs à l’école de Sulitsa.
Des gens simples et chaleureux qu’on reverra un jour.

La liste des cadeaux que nous avons reçus depuis nos premières haltes est déjà trop longue en voici un exemplaire au hasard : des fleurs (une seule, cueillie au coin du chemin ou dans le parterre municipal , ou bien un bouquet attaché avec un ruban de papier), du parfum, des angelots en plastique pour Angèle, des icônes en photo, photos à l’armée, en famille, à l’école ;des vêtements qui portent une histoire ; peluches, chapeaux, bonbons, chips, sodas, miel ; une nappe de Noël et une boîte à musique ; adultes comme enfants ils offrent un souvenir d’eux-mêmes, de leur maison, de leurs habitudes et de leurs goûts.

     

Fête de l'école, spectacle improvisé.



Imré technicien son.


Centre culturel de Dragsani.

Gymes suite et fin ; arrivée à Sulitsa

Le vendredi 8 juin nous sommes allés dans un des villages les plus éloignés de la vallée pour la séance de cinéma. Après la sortie de Lunca de jos, prendre au passage à niveau à gauche (prévoir 10 minutes d’attente environ si la barrière est baissée), puis toujours tout droit ; s’enfoncer dans une des vallées les plus sauvages de Gymes (Lunca de Jos). Tous les petits commerces (épiceries-cafés-bars-bazars) avaient laissé les affiches que nous avions posées deux jours avant et les enfants de l’école sont venus assez nombreux. En général il n’y a pas de ramassage scolaire en zone rurale en Roumanie et à partir de 7 ans, âge où l’école commence, certains enfants font parfois 10 km à pied dans la journée pour aller à l’école ; l’été encore, mais l’hiver…ici, ça chute à -30 ou -40° en janvier et février.
On entre dans la maison de la culture comme dans une très vieille salle de musée abandonnée ; des cartons pour boucher les trous aux fenêtres, des toiles d’araignées en guise de rideaux, dans un coin un gros vieux poële rouillé et inefficace pour les éventuelles soirées d’hiver. Comme dans toutes les salles de village de ce genre, une petite scène et des bancs en bois très longs, très lourds, très …bancals ; un décor parfait pour notre séance.
A l’angle de la maison, le carrefour d’où partent les bûcherons vers les forêts alentours ; il est 18 heures, les charrettes sont redescendues et les hommes s’accordent quelques minutes de répit ; juchés sur les troncs , ils nous observent, le verre à la main, un peu soûls de fatigue, de chaleur et d’alcool. Nous jouons deux ou trois numéros sous leurs regards et commentaires amusés, puis tous les convois se mettent en route vers la scierie du village, dernière étape de la journée. L’orage qui survient nous prive d’électricité pendant dix minutes dans la salle puis le ronronnement des projecteurs, maîtrisés par notre chef projectionniste Imré, accompagne « la chaise mangeuse d’homme » et les farces « black and white » de Harold et Charlie.

Samedi à 14heures la répétition commence par une marmite de nouilles au fromage, des cigarettes et de la bière. D’accord pour les nouilles (on n’a pas faim mais c’est plus poli d’accepter) pour le reste on verra plus tard. Le groupe nous propose de belles musiques ; ils connaissent notre fanfare d’ouverture : une joyeuse musique d’enterrement que « Poutsi » le 1er violon chante à merveille ! Je pense en l’écoutant à un mariage et à ses musiciens bien tristes que nous avions croisés dans la rue la semaine dernière : contraste amusant. Le fait est qu’on se guinde et s’endimanche tellement pour aller à l’église que ça en devient sévère ; chacun prévoit aussi des fleurs et de la monnaie pour la messe ; à tel point qu’on se demande si la prochaine fois on accepterait pas les quelques sous des auto-stoppeurs du dimanche que l’on dépose devant l’église ; là ou dans notre poche …
Justement le spectacle a lieu après la messe ; finalement une majorité d’enfants sont là et on a pu présenter le travail réalisé lors des ateliers. Le panier est très bien rempli ; ouf on n’a pas reçu trop de lard, car c’est une tradition de cuisiner au lard ici et on nous en a déjà donné plusieurs kilos !
Il nous reste deux jours ici pendant lesquels on croise à nouveau les amis du quartier ;ils travaillent beaucoup pour joindre les deux bouts. Souvent c’est le jardin et les animaux après le travail ; ça peut être aussi un petit magasin, ouvert le soir et le week-end (fleurs ; vente d’eau gazeuse faite maison). Ainsi vont leurs vies, d’un boulot à l’autre, et ils viennent partager les moments restants avec leurs enfants et avec nous…

     

Les petits sonneurs.






Une manche sur le marché de Sulitsa.
     

Mardi nous sommes partis pour la ville de Iasi, au nord, afin de se rapprocher de la frontière ukrainienne. La route n’a pas beaucoup de charme (plaine ; poids lourds) et il fait toujours aussi lourd et orageux . A Iasi nous ne resterons que quelques heures, après avoir pris contact avec le centre culturel français et consulté nos messages dans la salle internet ; tandis que les enfants s’abreuvent de revues dans l’espace jeunesse. Le directeur du centre nous conseille d’aller à Harlaù , petite ville plus au nord qui possède un centre culturel communal.
Depuis le gigantesque et austère Palais de la culture devant lequel nous sommes stationnés jusqu’à la sortie de Iasi, nous remontons de longues avenues entourées de parcs (stade, universités, grandes propriétés privées) puis enfin la route quitte la ville ; la route je veux dire les pavés bourrés d’ornières qui nous confirment que nous sommes toujours sur la route. D’abord des pavés, puis retour à l’asphalte, et puis des chemins, dans toutes les directions, et celle de Harlaù se perd dans la nature ; nous voilà à tenter de comparer entre notre carte et les différents conseils que nous donnent les villageois que nous croisons. Perdus, mais pas paumés dans ce coin magnifique, avec ses lacs-miroirs, ses puits et ses toits en aluminium ouvragés, ses icônes et fleurs naturelles et artificielles aux carrefours, ses troupeaux d’oies sur les talus, les tas de foins énormes que tirent courageusement les chevaux en cette fin de journée. C’est sans doute là qu’une branche Kazamaroffs a pris racine… 

De sillons en sillons nous retrouvons la route d’Harlaù, ou plutôt le chemin, et dormons le soir près du village de Sipote , juste à côté de la chorale des crapauds et des grenouilles du coin. Le lendemain matin c’est le trot ininterrompu des sabots qui prend le relais, chaque animal le sien, toujours, comme si on avait tous notre façon de faire avancer nos roulottes ; le trafic commence à 5 heures du matin et à 10 heures quand on démarre ce n’est pas terminé. De temps en temps (nous l’apprendrons plus tard à Sulitsa) il y a des accidents, c’est-à-dire qu’une voiture peut heurter et même tuer un cheval ; devinez ce que prévoit la loi ? Rien, sauf le remboursement des frais de garage par le propriétaire du pauvre animal…Nous comprenons maintenant pourquoi Léopold Kazamaroffs tire sa charrette à bras : suite à l’accident qui a coûté la vie à son cheval que lui est-il resté pour s’acheter une autre bête après les frais de réparation ?et puis pourquoi une fin si dramatique même si le cheval est vieux (c’est vrai qu’il était très vieux son cheval…) 
Pour l’instant, j’aimerais bien savoir ce que donne la scène d’un point de vue extérieur : le camion, la remorque et ses habitants stationnés sur le bord du chemin, dépassés par des dizaines de personnes depuis ce matin, qui observe le plus l’autre ?

     

7h00 du mat, réveillé par une circulation rythmée.



A défaut d'eau, mobil pour tous !


Un puits.
 

A Harlaù, le centre culturel communal n’est plus qu’un bâtiment-souvenir comme le cinéma qui y est accolé et la vie est sans doute ailleurs. Tandis qu’Imré et Gérard ont trouvé un coiffeur pour se faire beaux, la remorque est visitée et nous perdons un vélo de deux coups de canif sur le tendeur qui le maintenait ; on avait bien senti qu’il ne fallait pas rester là et dans l’après-midi nous arrivons à Sulitsa, situé en bordure du lac de Dragsani que nous avions vu sur la carte. A Sulitsa, un membre de la « politia rurala » nous emmène directement chez le maire et avec leurs rudiments de français, autour de sa table (vin, fromage, etc) on parle de nos projets d’ateliers et de spectacle . Il y a de la compagnie : le policier qui est toujours là, un professeur d’histoire et géographie intéressé par les cours des enfants, le préposé au cadastre de la commune. Nous avons déjà vu le lac de près car le jardin de la maison (de grandes serres toutes déchirées par le vent qui souffle fort ici) est au pied de celui-ci. Nous avons rendez-vous le lendemain à 9h pour la fête de fin d’année de l’école élémentaire (nous ferons aussi une petite intervention dans la fête d’école du village voisin le dimanche) ; nous y rencontrons les enfants bien sûr mais les instituteurs aussi ; le maire est là à nouveau, pour la distribution des diplômes des »enfants méritants » . On met en place le planning des ateliers et du spectacle ; on installe la yourte dans le parc de la mairie, arrivée d’électricité ok. Dans Sulitsa il n’y a pas d’eau courante mais des puits, le « nôtre » est chez Michaëla, bonne occasion de se faire des amis. Les projets en cours de la mairie concernent de fait l’assainissement, mais aussi le traitement des ordures, la voirie (en attente de subventions européennes pour goudronner), et la rénovation de la salle culturelle.

     

Imré chez le coiffeur à Harlau.



Pendant ce temps le camion est bien seul.

 
Rénove et bénit !
     
Au bout de la semaine, j’ai bu pas mal de cafés chez Michaëlla ; nous avons fait une partie de pêche avec des instituteurs et des amis du village, soirée bien agréable au bord du lac, qui s’est terminée par une promenade en barque au coucher de soleil (c’est monsieur le maire qui maniait la rame …). On peut se baigner dans le lac et tous les enfants du village (avec les nôtres aussi) y vont se rafraîchir.
Aujourd’hui repos dominical ; le spectacle hier soir a réuni près d’une centaine de personnes qui se sont déplacées malgré le temps incertain (orage en journée).
Après moult échanges , conversations (voisins, professeur de français, enfants, ados) dans cet endroit très sympathique (on essaiera de revenir certainement, comme ils nous le demandent eux aussi) on repart mardi 26 juin dans la journée, toujours et encore des galères de visas en tête (cette fois-ci ça coince à cause des enfants ; franchement, les enfants je pensais plutôt que ça facilitait les choses, mais pas pour le ministère des Affaires étrangères russe, qui ne sait pas dans quel tiroir les ranger apparemment) mais notre cahier d’adresses et de souvenirs s’enrichit de semaine en semaine dans toutes les langues, ça fait du bien.
Nous comptons passer environ dix jours en Roumanie et passer la frontière ukrainienne début juillet. L’été sera donc russe même avec quelques semaines de retard !
     

Invitation au voyage.



Baignade avec les enfants du village
avant de ce coucher.


Perdu dans la partie Moldave.
     
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