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Ramassage du lait |
Puits en Bukovine |
Station de bus |
Un ouvrier dans sa roulotte |
Téplö 9 juillet 2007
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Zoli né dans le cirque |
Zoli en habit de cirque |
Tu crois qu'il va bientôt pleuvoir. |
Vassilika |
Tamas patron du cirque Victoria |
Le Père Miel
Au cirque Victoria chacun parle entre trois et quatre langues ; le quotidien voyage donc déjà d’un pays à l’autre et c’est l’occasion de reprendre l’allemand, l’anglais et le hongrois pour nous. Sandor, Zoli, Vassilica, Toni, « Prinz », Florian et les duos d’artistes ; Thomas et sa femme ; les techniciens et ceux qui s’occupent des lamas, chameaux, yacks, crocodile et serpents ; les dresseurs de bouledogues, également propriétaires d’un boa, autant de portraits, drôles, plus discrets ou carrément décalés. |
Chez Marcel |
Dans sa roulotte |
Enseigne de bar. |
Les sonneurs de Sulitsa A Sulitsa, comme dans d’autres villages en Roumanie, la notion de temps est …différente : on attend bien une demi-heure avant que les ateliers rassemblent du monde et pour le spectacle ce sera pareil (à Gymes aussi, personne 15 minutes avant ) ; finalement bien souvent les habitants sont très heureux de se faire des amis (nous aussi) et les activités artistiques passent après. La liste des cadeaux que nous avons reçus depuis nos premières haltes est déjà trop longue en voici un exemplaire au hasard : des fleurs (une seule, cueillie au coin du chemin ou dans le parterre municipal , ou bien un bouquet attaché avec un ruban de papier), du parfum, des angelots en plastique pour Angèle, des icônes en photo, photos à l’armée, en famille, à l’école ;des vêtements qui portent une histoire ; peluches, chapeaux, bonbons, chips, sodas, miel ; une nappe de Noël et une boîte à musique ; adultes comme enfants ils offrent un souvenir d’eux-mêmes, de leur maison, de leurs habitudes et de leurs goûts. |
Fête de l'école, spectacle improvisé. |
Imré technicien son. |
Centre culturel de Dragsani. |
Gymes suite et fin ; arrivée à Sulitsa Le vendredi 8 juin nous sommes allés dans un des villages les plus éloignés de la vallée pour la séance de cinéma. Après la sortie de Lunca de jos, prendre au passage à niveau à gauche (prévoir 10 minutes d’attente environ si la barrière est baissée), puis toujours tout droit ; s’enfoncer dans une des vallées les plus sauvages de Gymes (Lunca de Jos). Tous les petits commerces (épiceries-cafés-bars-bazars) avaient laissé les affiches que nous avions posées deux jours avant et les enfants de l’école sont venus assez nombreux. En général il n’y a pas de ramassage scolaire en zone rurale en Roumanie et à partir de 7 ans, âge où l’école commence, certains enfants font parfois 10 km à pied dans la journée pour aller à l’école ; l’été encore, mais l’hiver…ici, ça chute à -30 ou -40° en janvier et février. Samedi à 14heures la répétition commence par une marmite de nouilles au fromage, des cigarettes et de la bière. D’accord pour les nouilles (on n’a pas faim mais c’est plus poli d’accepter) pour le reste on verra plus tard. Le groupe nous propose de belles musiques ; ils connaissent notre fanfare d’ouverture : une joyeuse musique d’enterrement que « Poutsi » le 1er violon chante à merveille ! Je pense en l’écoutant à un mariage et à ses musiciens bien tristes que nous avions croisés dans la rue la semaine dernière : contraste amusant. Le fait est qu’on se guinde et s’endimanche tellement pour aller à l’église que ça en devient sévère ; chacun prévoit aussi des fleurs et de la monnaie pour la messe ; à tel point qu’on se demande si la prochaine fois on accepterait pas les quelques sous des auto-stoppeurs du dimanche que l’on dépose devant l’église ; là ou dans notre poche … |
Les petits sonneurs. |
Une manche sur le marché de Sulitsa. |
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Mardi nous sommes partis pour la ville de Iasi, au nord, afin de se rapprocher de la frontière ukrainienne. La route n’a pas beaucoup de charme (plaine ; poids lourds) et il fait toujours aussi lourd et orageux . A Iasi nous ne resterons que quelques heures, après avoir pris contact avec le centre culturel français et consulté nos messages dans la salle internet ; tandis que les enfants s’abreuvent de revues dans l’espace jeunesse. Le directeur du centre nous conseille d’aller à Harlaù , petite ville plus au nord qui possède un centre culturel communal. De sillons en sillons nous retrouvons la route d’Harlaù, ou plutôt le chemin, et dormons le soir près du village de Sipote , juste à côté de la chorale des crapauds et des grenouilles du coin. Le lendemain matin c’est le trot ininterrompu des sabots qui prend le relais, chaque animal le sien, toujours, comme si on avait tous notre façon de faire avancer nos roulottes ; le trafic commence à 5 heures du matin et à 10 heures quand on démarre ce n’est pas terminé. De temps en temps (nous l’apprendrons plus tard à Sulitsa) il y a des accidents, c’est-à-dire qu’une voiture peut heurter et même tuer un cheval ; devinez ce que prévoit la loi ? Rien, sauf le remboursement des frais de garage par le propriétaire du pauvre animal…Nous comprenons maintenant pourquoi Léopold Kazamaroffs tire sa charrette à bras : suite à l’accident qui a coûté la vie à son cheval que lui est-il resté pour s’acheter une autre bête après les frais de réparation ?et puis pourquoi une fin si dramatique même si le cheval est vieux (c’est vrai qu’il était très vieux son cheval…) |
7h00 du mat, réveillé par une circulation rythmée. |
A défaut d'eau, mobil pour tous ! |
Un puits. |
A Harlaù, le centre culturel communal n’est plus qu’un bâtiment-souvenir comme le cinéma qui y est accolé et la vie est sans doute ailleurs. Tandis qu’Imré et Gérard ont trouvé un coiffeur pour se faire beaux, la remorque est visitée et nous perdons un vélo de deux coups de canif sur le tendeur qui le maintenait ; on avait bien senti qu’il ne fallait pas rester là et dans l’après-midi nous arrivons à Sulitsa, situé en bordure du lac de Dragsani que nous avions vu sur la carte. A Sulitsa, un membre de la « politia rurala » nous emmène directement chez le maire et avec leurs rudiments de français, autour de sa table (vin, fromage, etc) on parle de nos projets d’ateliers et de spectacle . Il y a de la compagnie : le policier qui est toujours là, un professeur d’histoire et géographie intéressé par les cours des enfants, le préposé au cadastre de la commune. Nous avons déjà vu le lac de près car le jardin de la maison (de grandes serres toutes déchirées par le vent qui souffle fort ici) est au pied de celui-ci. Nous avons rendez-vous le lendemain à 9h pour la fête de fin d’année de l’école élémentaire (nous ferons aussi une petite intervention dans la fête d’école du village voisin le dimanche) ; nous y rencontrons les enfants bien sûr mais les instituteurs aussi ; le maire est là à nouveau, pour la distribution des diplômes des »enfants méritants » . On met en place le planning des ateliers et du spectacle ; on installe la yourte dans le parc de la mairie, arrivée d’électricité ok. Dans Sulitsa il n’y a pas d’eau courante mais des puits, le « nôtre » est chez Michaëla, bonne occasion de se faire des amis. Les projets en cours de la mairie concernent de fait l’assainissement, mais aussi le traitement des ordures, la voirie (en attente de subventions européennes pour goudronner), et la rénovation de la salle culturelle. |
Imré chez le coiffeur à Harlau. |
Pendant ce temps le camion est bien seul. |
Rénove et bénit ! |
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Au bout de la semaine, j’ai bu pas mal de cafés chez Michaëlla ; nous avons fait une partie de pêche avec des instituteurs et des amis du village, soirée bien agréable au bord du lac, qui s’est terminée par une promenade en barque au coucher de soleil (c’est monsieur le maire qui maniait la rame …). On peut se baigner dans le lac et tous les enfants du village (avec les nôtres aussi) y vont se rafraîchir. Aujourd’hui repos dominical ; le spectacle hier soir a réuni près d’une centaine de personnes qui se sont déplacées malgré le temps incertain (orage en journée). Après moult échanges , conversations (voisins, professeur de français, enfants, ados) dans cet endroit très sympathique (on essaiera de revenir certainement, comme ils nous le demandent eux aussi) on repart mardi 26 juin dans la journée, toujours et encore des galères de visas en tête (cette fois-ci ça coince à cause des enfants ; franchement, les enfants je pensais plutôt que ça facilitait les choses, mais pas pour le ministère des Affaires étrangères russe, qui ne sait pas dans quel tiroir les ranger apparemment) mais notre cahier d’adresses et de souvenirs s’enrichit de semaine en semaine dans toutes les langues, ça fait du bien. Nous comptons passer environ dix jours en Roumanie et passer la frontière ukrainienne début juillet. L’été sera donc russe même avec quelques semaines de retard ! |
Invitation au voyage. |
Baignade avec les enfants du village avant de ce coucher. |
Perdu dans la partie Moldave. |
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