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Tobogan de glace. |
Détail du chameau. |
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Corvée de bois! |
« En février, il gèle à pierre fendre… » Les sculpteurs d’Oulan-Oudé ne se le font pas dire deux fois. Cette année a lieu le premier concours de sculptures sur glace ; pendant une semaine et par -25° de moyenne, de 10h à la nuit tombée, ils transforment les blocs glacés en sages bouddhistes, cavaliers sortant des flots, éléphants surmontés de singes et d’oiseaux. Au fond de la place, la verdine et son tas de bois ; entre eux tous, solidarité et entraide permanentes. Les outils circulent, on aide les retardataires à finir, on soulève à trois ou quatre les parties taillées au sol et devant être placées au sommet des sculptures. Avec la manche de l’anorak, on lisse un museau, une main, un globe, pour qu’ils prennent davantage encore les reflets du soleil. Après quelques dizaines de litres de vodka écoulés, quelques câbles de tronçonneuse rafistolés, tous les copeaux et les « chutes » soigneusement ramassés par les employés de la ville, voilà la rangée de statues terminée et prête pour le jury... Le vainqueur a obtenu son prix lors de la cérémonie du nouvel an bouriate (ou chinois, le 6 février) ; l’occasion pour tous de se retrouver et d’arroser leur amitié de sculpteurs, solide comme le roc, cela va de soi. Et l’occasion pour nous d’être invités par l’un d’entre eux, Anatoli, à visiter l’endroit où il travaille. |
Une p'tit voldka ! |
Fait pas chaud ! |
Une réplique d'une sculpture de St Petersbourg. |
Le 1er prix. |
C’est pour nous une période particulière, sorte de pause forcée après tous ces échanges du printemps et de l’été dernier. Il reste les soirées au Molodiogni théâtre (chez Anatoli Baskakov) ; l’occasion d’améliorer notre russe encore très hésitant, en saisissant quelques mots, et entrer en contact avec les habitués (étudiants et professionnels) ou les visiteurs, venus d’horizons sinon pas aussi lointains que le nôtre, du moins tout aussi différents (quelques « officiels » ; des étudiants kirghizes, des chanteurs de variétés, des marionnettistes). Nous sommes non pas invités à venir voir chaque pièce de la saison, mais attendus de pied ferme chaque semaine ; et ce rendez-vous hebdomadaire dans ce lieu chaleureux (le théâtre est tout petit, mais il possède un bar, différentes pièces à l’entrée et sur le côté de la scène), nous sert de repère pour cette « traversée » hivernale. |
Equilibriste. |
Equilibre précaire. |
Les écriture. |
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Le grand livre ouvert. |
C’est pour nous une période particulière, sorte de pause forcée après tous ces échanges du printemps et de l’été dernier. Il reste les soirées au Molodiogni théâtre (chez Anatoli Baskakov) ; l’occasion d’améliorer notre russe encore très hésitant, en saisissant quelques mots, et entrer en contact avec les habitués (étudiants et professionnels) ou les visiteurs, venus d’horizons sinon pas aussi lointains que le nôtre, du moins tout aussi différents (quelques « officiels » ; des étudiants kirghizes, des chanteurs de variétés, des marionnettistes). Nous sommes non pas invités à venir voir chaque pièce de la saison, mais attendus de pied ferme chaque semaine ; et ce rendez-vous hebdomadaire dans ce lieu chaleureux (le théâtre est tout petit, mais il possède un bar, différentes pièces à l’entrée et sur le côté de la scène), nous sert de repère pour cette « traversée » hivernale. |
La cariole du cantonier. |
Mat de cocagne russe. |
Le corbeau ! |
Mars 2008 Par Svetlana, administratrice du théâtre, nous faisons la connaissance de Vika (Victoria), qui travaille pour une association humanitaire. Grâce à Vika, et avec la fin de l’hiver, cédant peu à peu aux températures plus clémentes, nous retrouvons la finalité de notre voyage : échanger et partager les cultures. Nous sommes intervenus dans les deux orphelinats de la ville (enfants de deux à 15 ans environ ; petites mains, petites frimousses, cris de joie, plaisanteries avec les plus grands, quelques mots d’anglais bafouillés, rires, repas partagé ensemble, les photos en se quittant, des moments qui font passer la journée si vite !). Bientôt nous irons dans la réserve naturelle de Bargouzine (là où, paraît-il, les lamas peuvent voler d’une montagne à l’autre…réserve naturelle, ou surnaturelle !...), nord d’Oulan-Oudé, une journée de micro-bus; là se trouvent quelques villages assez isolés. Déjà, nous préparons le départ pour la Mongolie ; une expo-photos dans le hall du théâtre bouriate m’a fait rêver à nouveau. Ce rêve n’est qu’à une journée de route; mais aussi quelques semaines de contorsions administratives (toujours l’impression d’être étroitement surveillés ici), quelques journées de remise en état du camion, des séries de devoirs scolaires à achever et un appartement à vider de toutes ses affaires ! |
Entre deux montagnes |
Anatoli dans son théâtre |
Mars 2008 à Oulan-Oudé Les deux orphelinats d’état ne sont pas très loin de la ville ; c’est par Vika, une amie de Svetlana administratrice du théâtre Molodiogni, que nous jouons pour ces enfants. Puis Vika nous présente d’autres amis de son association ; c’est l’occasion de faire une rencontre singulière, celle de Nikolaï, conservateur des archives de la ville , mais pas seulement… Il nous invite à visiter son lieu de travail, un bâtiment à l’architecture typée, elle aussi à part au milieu des immeubles « clonés » de la ville, et qui déjà est une invitation au voyage. Lorsque nous arrivons, il nous entraîne dans le vaste sous-sol du centre : après deux escaliers, trois portes blindées (dignes du « Nautilus ») et deux couloirs, nous voilà dans une salle obscure, où la température descend à 15 degrés, et dont Nikolaï a l’entière responsabilité (« seul il entre dans cette pièce, et seules les personnes qu’il a autorisées y pénètrent… »). Les néons s’allument, et le grand coffre-fort à livres se révèle à nous ; partout, sur les étagères, des milliers d’ouvrages (50000, du 14 ème au 19 ème siècle ) sommeillent, enveloppés dans leurs précieuses étoffes soyeuses aux couleurs vives et brillantes ; au fond, également des archives de la période soviétique, dont nous verrons quelques recueils photographiques très intéressants, avec de beaux clichés aériens notamment de la ville et de ses alentours. |
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